À la rentrée 2013, la France comptait 2,42 millions d’étudiants. Alors que la population estudiantine n’a jamais été aussi nombreuse, la 4e enquête nationale sur la santé des étudiants de la LMDE met en lumière des comportements à risque.
Vers des comportements addictifs ?
Un étudiant sur 2 est concerné par une alcoolisation ponctuelle importante. Par cela, l’enquête entend la consommation de 6 verres ou plus en une même occasion. Pour rappel, Alcool Infos Service met à disposition de façon gratuite et anonyme l’alcoomètre afin d’avoir une meilleure évaluation de sa consommation de boissons alcoolisées.
Faire la fête, partager un moment de convivialité… Les motifs cités relatifs à l’alcool sont directement liés à la vie étudiante réputée comme sociale et festive. La recherche de l’ivresse en tant que telle n’est citée que par 10 % des étudiants.
Dans le même temps, l’usage de cannabis se banalise. Près de 40 % en ont déjà consommé, 12 % au cours du dernier mois et 3 % régulièrement (10 fois ou plus au cours du mois passé).
La santé laissée de côté
Seuls 16 % des étudiants ont renoncé à d’autres postes de dépenses pour se soigner. Raisons financières, manque de temps ou report sur l’automédication… Le budget santé en pâtit. Les consultations auprès de spécialistes (dentiste, gynécologue, ophtalmologue) sont souvent reportées à plus tard.
Plus d’un étudiant sur 4 a renoncé à consulter un professionnel de santé en raison du coût engendré par la consultation et les soins. 9% d’entre eux sont dépourvus de complémentaire santé, contre 5,6 % de la population générale.
Un manque d’information sur les questions de sexualité
En dépit des polémiques récentes, le moyen de contraception le plus répandu chez les étudiantes reste la pilule (77 %). L’enquête révèle qu’elles considèrent être mal informées sur les autres méthodes existantes.
12 % des étudiants déclarent n’utiliser aucun moyen contraceptif. 39 % estiment toujours être mal informés sur les infections sexuellement transmissibles et 15 % en particulier sur le SIDA. Seul 1 étudiant sur 2 s’est déjà fait dépister pour le VIH au cours de sa vie alors qu’un test tous les 6 mois est préconisé en cas de changement régulier de partenaire.
Malgré ce bilan en demi-teinte, 4 étudiants sur 5 se considèrent en bonne santé. L’enquête souligne donc la nécessité d’élaborer des plans de prévention adaptés à cette population aux attentes et comportements spécifiques.
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