Des origines lointaines
La lèpre est une pathologie très ancienne. Les premières mentions écrites remontent à – 600 avant J.-C. De tout temps, Le sentiment de honte associé à la maladie a été un obstacle pour les soins. L’OMS œuvre à modifier l’image de la lèpre pour changer les comportements qui freinent l’élimination de la maladie.
Une maladie peu contagieuse
La lèpre est une maladie chronique provoquée par un bacille à croissante lente : mycobacterium leprae. La maladie touche principalement la peau, les nerfs périphériques, la muqueuse des voies respiratoires supérieures ainsi que les yeux. L’absence de traitement peut entraîner des lésions nerveuses de la peau, des nerfs, des membres et des yeux aboutissant à une atrophie musculaire ainsi qu’à des incapacités définitives. La lèpre se transmet par les gouttelettes d’origine buccale ou nasale de patients sévèrement atteints et non traités.
Pour autant, la lèpre n’est pas très contagieuse. La maladie se développe très lentement, la période d’incubation est d’environ 5 ans. Il arrive que les symptômes n’apparaissent qu’au bout de 20 ans. Les signes de la lèpre sont les suivants : des taches insensibles à la chaleur, au toucher ou à la douleur, des nodules rougeâtres et lisses, un épaississement de la peau avec changement de couleur.
Des malades de la lèpre à New Delhi – Septembre 2013
Des progrès encourageants
La découverte du traitement utilisé à l’heure actuelle date du début des années 1960. Il a été recommandé par l’OMS dès 1981.
Il s’agit d’une polychimiothérapie d’une durée de 6 à 12 mois qui permet de traiter facilement la lèpre. Mis gratuitement à disposition par l’OMS depuis 1995, le traitement allie trois produits : la dapsone, la rifampicine et la clofazimine. Cette association médicamenteuse détruit l’agent pathogène et permet la guérison.
Ces deux dernières décennies, plus de 14 millions de patients ont guéri de la lèpre. Le taux de prévalence de la maladie a baissé de 90 % passant de 21,1 pour 10 000 habitants à moins d’un cas pour 10 000 en 2000. La lèpre a été éliminée dans 119 des 122 pays où elle était considérée comme un problème de santé publique.
Les foyers subsistent
Les campagnes locales et nationales ont permis d’observer des progrès considérables dans la lutte contre la lèpre. Le diagnostic et la prise en charge ont été améliorés dans la plupart des pays d’endémie. Pour autant, les efforts en matière de lutte doivent rester soutenus. La stratégie de l’OMS consiste aujourd’hui à agir sur les populations mal desservies et les zones difficiles d’accès.
En 2012, 182 000 personnes étaient infectées principalement en Asie et en Afrique. En 2011, 219 000 nouveaux cas ont été notifiés selon l’Organisation mondiale de la Santé.
Des foyers de forte endémicité subsistent dans certaines régions du Brésil, de l’Inde, de l’Indonésie, de Madagascar, du Mozambique, du Népal, des Philipines, de la République Démocratique du Congo et de la Tanzanie.
Source : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs101/fr/
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