Qu’est-ce qu’un édulcorant ?
Aspartame, saccharine, sucralose et maintenant stévia… Les édulcorants sont conçus pour reproduire le goût du sucre dans l’alimentation ou les boissons tout en étant hypocaloriques.
D’origine végétale ou obtenus par synthèse chimique, ces substituts du sucre sont regroupés sous l’appellation unique de la famille des édulcorants intenses. En réalité, les édulcorants sont des substances très diverses du point chimique, mais dont le point commun est de présenter un pouvoir sucrant extrêmement élevé. Ces « faux sucres » sont autorisés en Europe dans l’alimentation humaine en tant qu’additifs alimentaires.
Les substituts du sucre sont regroupés sous l’appellation « édulcorants intenses »
Le plus connu d’entre eux est l’aspartame, référencé dans l’Union européenne par le code E951. L’ensemble des édulcorants est détectable par le chiffre 9 dans les composants d’un aliment ou d’une boisson.
Zoom sur la stévia
Cet édulcorant très à la mode est issu de la plante stévia rebaudianan, arbuste originaire d’Amérique du Sud. C’est l’un des rares substituts du sucre d’origine naturelle, un argument que les marques ont su saisir. Coca-Cola a récemment lancé sur le marché français Coca-Cola Life, alternative plus naturelle et moins calorique que le célèbre soda. Il existe un risque faible d’allergie à la stévia qui entraîne des nausées. Ce nouveau produit ne contient pourtant pas de stévia pure, interdite par l’Union européenne.
Les autorités américaines de santé ont estimé que la stévia pourrait être nocive pour le système cardiovasculaire et les reins, mais ces effets ne sont pas encore appuyés par des études scientifiques. Les recherches sur les effets à long terme des édulcorants sont en effet peu nombreuses à ce jour.
La stévia est issue d’un arbuste originaire d’Amérique du Sud.
Quels effets sur la santé ?
Les édulcorants sont soupçonnés d’être à l’origine de problèmes de santé. Les risques cancéreux sont souvent évoqués.
Comme tous les additifs, ils demeurent sous observation et font l’objet d’une procédure d’autorisation harmonisée à l’échelle européenne. Ils sont soumis à l’évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments avant d’être autorisés ou non par la Commission européenne qui établit les doses maximales autorisées.
Dans un article sur les édulcorants paru en 2011 dans la revue Obesity, le Professeur en biologie Joelle Goudable indique : «Les édulcorants dits intenses et notamment l’aspartame ont fait l’objet de nombreuses études toxicologiques, notamment pour le risque cancérigène. À court et moyen terme, il n’y a pas de risques». L’agence de sécurité sanitaire des aliments a pointé en 2012 l’absence de risques avérés chez la femme enceinte mais dans le même temps un manque d’intérêt nutritionnel.
D’autres études suggèrent de revoir à la baisse les doses journalières admissibles de l’aspartame qui est actuellement de 40 mg par kilo de poids corporel.
Ce sont donc les effets toxiques à long terme qui ne sont pas encore établis. La prudence reste de mise, d’autant plus que les effets pour la perte de poids n’ont pas été démontrés. La consommation de produits édulcorés (sodas ou produits dits light) doit donc rester occasionnelle.
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Source:Édulcorants : quels effets sur la santé ?