L’hypnose, soigner autrement

Etat modifié de conscience
Douleurs chroniques, arrêt du tabac, troubles du comportement alimentaire, phobies, insomnies, ou soins palliatifs… La médecine traditionnelle devient de plus en plus populaire dans les pays industriels. Jusqu’à 80 % de la population y a recours dans les pays du Sud dans le cadre des soins de santé primaires.
Tout comme la sophrologie et la relaxation, l’hypnose s’étend aujourd’hui progressivement dans le monde des soins.
L’hypnose correspond à un état modifié de conscience. Une séance d’hypnose est conduite par un thérapeute qui amène le patient à cet état par des inductions hypnotiques. L’objectif est de remonter à l’origine du trouble afin de l’extérioriser dans le but de le modifier.

Hypnose & chirurgie
Depuis peu, l’hypnose est utilisée en chirurgie et en cancérologie pour éviter l’anesthésie générale. En effet, celle-ci comporte des risques pour les publics fragiles avec des problèmes cardiaques ou respiratoires par exemple. Associée à une anesthésie locale, l’hypnose permet une chirurgie de surface. À l’institut Curie, plus de 70 interventions de chirurgie de cancer du sein ont déjà été pratiquées sous hypnosédation.
Un espoir pour les pays en développement ?
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, des essais contrôlés randomisés établissent de manière convaincante que l’hypnose et les techniques de relaxation peuvent soulager l’anxiété, les sentiments de panique et l’insomnie.
Dans les pays en développement, la délivrance de traitements traditionnels ou parallèles sûrs et efficaces comme l’hypnose pourrait jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de l’accès aux soins dans un contexte où plus d’un tiers de la population n’a pas accès aux thérapies essentielles.
L’Organisation mondiale de la Santé a lancé en 2002 un plan mondial sur les médecines traditionnelles ou parallèles. Cette stratégie avait pour objectif de prévoir un cadre politique pour aider les pays à réglementer les médecines traditionnelles ou parallèles afin de les rendre plus sûres et accessibles. Plusieurs axes de travail ont été dégagés :

élaborer des politiques nationales portant sur l’évaluation et la réglementation de ces pratiques ;
établir une base de données plus solide sur l’innocuité, l’efficacité et la qualité des produits et pratiques traditionnels ou parallèles ;
promouvoir le recours justifié sur le plan thérapeutique à ce type de médecine, de la part des prestataires de soins comme des consommateurs.

Une législation floue
Selon le Conseil de l’Ordre des Médecins, l’hypnose est validée par des référentiels solides pour son utilisation dans l’anesthésie. Pour autant, aucune loi ne réglemente actuellement le secteur de l’hypnose en France. Parallèlement, le nombre de praticiens est en constante évolution.
Certains organismes proposent des formations ouvertes aux professionnels comme au grand public mais les diplômes délivrés ne sont pas toujours reconnus.
Des facultés de médecine comme celle de Montpellier ou de Nantes dispensent des diplômes universitaires pour les étudiants en 3e cycle de médecine et odontologie, les docteurs en médecine, sages-femmes, psychologues cliniciens, infirmières et kinésithérapeute.
La prudence doit donc être de mise au moment du choix d’un praticien de l’hypnose.
Sources :

http://www.sante.gouv.fr/la-sophrologie-l-hypnose-ou-comment-soigner-autrement.html
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/release38/fr/
http://curie.fr/actualites/l%E2%80%99hypnose-chirurgicale-cancerologie-eviter-anesthesies-generales-005920

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