Question Santé

L’alimentation, l’air que l’on respire, le stress, le tabac, l’alcool mais aussi les “pensées acides”, sont des sources de toxines. Notre corps possède des filtres, mais, comme tous les filtres, ils finissent par s’encrasser, d’où l’intérêt de faire une cure qui soutiendra notre organisme dans sa tâche. Nos ancêtres l’avaient déjà bien compris, puisque la cure Detox s’inscrit dans de nombreuses traditions depuis des siècles par l’usage des plantes, nos alliées naturelles par excellence.
Le foie, une priorité
Le foie est un organe clef de l’organisme puisqu’il transforme les nutriments en de précieux éléments cellulaires tout en rejetant les déchets cellulaires et en assainissant les fluides. C’est aussi la glande qui conditionne le niveau d’énergie et de tonus en assurant une bonne qualité de la circulation sanguine. Ses fonctions vitales en font un organe à chouchouter en le ménageant, en modérant sa consommation d’alcool notamment, mais aussi en le nettoyant de temps à autre. Pour ce faire, on peut opter pour une cure d’huiles essentielles à prendre quotidiennement par voie orale.
Ma cure pour le foie
Je verse

1 goutte d’essence de Citron
1 goutte d’huile essentielle de Gingembre,

dans une cuillère à café d’huile végétale à prendre le matin à jeun pendant 3 semaines.
Durant ma cure, j’essaie d’adopter un état d’esprit Detox de façon plus général en faisant attention à mon alimentation, mes heures de sommeil, mon activité physique mais aussi mes pensées. J’évite donc les personnes toxiques et les sources de stress. Pour m’aider, j’inscris ma cure dans mon agenda comme un événement à part entière. J’évite de surcharger mon emploi du temps pour me faciliter la tâche mais aussi pour me reposer, ce type de cure pouvant engendrer une certaine fatigue dans les premiers jours. Tenez bon : l’énergie renouvelée en fin de cure et la sensation de bien-être physique qui en découlent vous permettront d’aborder le début d’année avec un mental solide.
  
Ma cure plus globale
Pranarôm a conçu un véritable élixir aux huiles essentielles de citron, menthe poivrée, romarin, anis étoilé et livèche qui permet non seulement de soutenir le foie mais également de drainer et de purifier de façon plus globale grâce aux extraits d’artichaut, de pissenlit et de chardon marie mais aussi aux extraits de thé vert et pépins de raisin, sources d’antioxydant.

 
 
Chaque matin, buvez un gobelet-doseur de 25 ml ou versez-le dans un verre d’eau pendant 3 semaines.

Objectif minceur
Une cure drainante ne fait pas perdre beaucoup de poids en soi mais permet de se reconnecter à son corps et à ses besoins tout en éliminant toxines, rétention d’eau et amas graisseux, ce qui est un excellent début qui vous donnera l’énergie, si nécessaire, de démarrer un régime et d’inscrire votre perte de poids dans la durée. Offrez-vous ce coup de pouce santé, ce réflexe naturel, et observez les résultats sur votre état d’esprit et d’être, en vous ancrant dans la tradition tout en bénéficiant de l’expertise phytothérapeutique la plus récente.
 
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Source:La cure Detox au naturel : pour quoi, pour qui?

L’olfaction, tout comme l’aromathérapie en général, est une science en pleine expansion et de nombreuses études se révèlent très prometteuses. L’odorat est le seul sens qui puisse reproduire avec autant d’exactitude un souvenir ou une émotion ressentie des années auparavant comme l’a si justement évoqué Proust avec sa Madeleine. Et pour cause, c’est le seul sens qui ne passe pas par le filtre d’interprétation du mental en touchant directement le cerveau limbique, siège des émotions.
Qu’est-ce que l’olfaction ?
Jellinek (1994) définit l’olfactothérapie comme l’étude des relations entre la psychologie et la technologie des fragrances utilisées pour induire divers sentiments et émotions spécifiques (relaxation, sensualité, bonheur, bien-être) par l’intermédiaire d’odeurs et grâce à la stimulation des voies olfactives et particulièrement le système limbique.
Pourquoi travailler avec des huiles essentielles ?
Tout comme les individus, chaque plante possède une couleur et une vibration qui lui est propre et la rend unique. Ce sont des guides vers des sources de mieux-être qui nous équilibrent. L’odeur d’une huile essentielle est par conséquent particulièrement intéressante pour toucher l’inconscient avec justesse, délicatesse et précision. Car même si certaines molécules aromatiques peuvent parfois être reproduites chimiquement en créant une odeur similaire, elles ne posséderont pas les mêmes effets sur le cerveau et les émotions.
Comment choisir son HE ?
L’air que nous respirons depuis le premier jour de vie jusqu’au dernier est le véhicule permanent de fragrances aromatiques. Avoir conscience de sentir et de ressentir les parfums est une étape essentielle pour choisir soigneusement les fragrances qui nous entourent, de préférence celles qui nous procurent une sensation agréable.
La science de l’olfaction est en pleine évolution. De nombreuses vertus d’huiles essentielles sont déjà mises en lumière. Prenons l’exemple de la vanille, utilisée dans certains services de néonatologie comme celui de Haute-Pierre, proche de Strasbourg. La diffusion de cette fragrance, véritable ancrage olfactif universel, dans la couveuse des nourrissons permet de réduire de plus de 50% les apnées centrales les plus sévères, celles entrainant la mort du bébé. La vanille, véritable doudou olfactif apporte un tel confort psycho-émotionnel que toutes les fonctions vitales s’harmonisent.
La présence et l’intention
Si la diffusion d’odeurs peut apporter une atmosphère plaisante à un lieu, son influence et ses effets sont encore plus grands sur l’esprit dès lors que l’on prend le temps de la ressentir. Comme une invitation au voyage, l’olfactothérapie permet d’en intégrer l’état d’esprit d’autant plus profondément qu’on ait accepté de la laisser entrer en nous. Différentes techniques existent, à tester avec une ou plusieurs huiles essentielles et à des doses plus ou moins concentrées en fonction des effets recherchés.
4 méthodes d’olfactothérapie
MAINS EN CATHÉDRALE
Verser 2-3 gouttes de l’huile essentielle diluée avec une huile végétale* ou du mélange sélectionné à l’intérieur des poignets, joindre les mains en cathédrale pour couvrir le nez et pratiquer une longue et profonde inspiration à 3 reprises.
Avantage : les huiles essentielles pénètrent à la fois par la respiration et par la peau, augmentant d’autant les sphères d’action.
AROMASTICK INHALATEUR
Pour prolonger les bienfaits de l’olfactothérapie sur une journée entière, l’aromastick, inhalateur de poche composée d’une tigette en coton, permet d’enfermer l’odeur choisie pendant plusieurs semaines et de la respirer à l’envie tout au long de la journée quand le besoin se fait sentir.
Avantage : il faut très peu d’huiles essentielles pour un résultat de longue durée.
Lors de la première utilisation, appliquer 10 gouttes de l’huile essentielle sélectionnée ou du mélange sur tout le coton de l’aromastick.
MOUCHOIR
Verser quelques gouttes sur un mouchoir maintenu près du nez afin de profiter de tous les bienfaits des molécules volatiles des huiles essentielles.
Avantage : l’odeur peut tenir quelques heures ce qui peut être intéressant pour le conserver près de l’oreiller, ou dans le sac à main.
 
LA DIFFUSION ATMOSPHÉRIQUE
La diffusion humide (diffuseur à ultrasons) ou à sec (diffuseur pompe à air) des huiles essentielles reste un moyen des plus répandus. Une pièce de 10 à 20 m² recevra une diffusion de 4 à 6 gouttes d’huiles essentielles et une dizaine de gouttes pour un salon de 50m².
La diffusion atmosphérique offre la possibilité de créer son univers.
Quelques huiles essentielles incontournables en olfactothérapie
L’huile essentielle de Pamplemoussier contre les pulsions sucrées
Sa fragrance délicate et amère vient saturer les neurorécepteurs olfactifs en apportant un effet de satiété. Respirer profondément son odeur en cas de pulsions sucrées peut permettre de diminuer sa dépendance.
L’huile essentielle de Bois de rose pour une note d’optimisme
Son parfum rosé et énergétique procure à l’olfaction un effet positivant en cas de morosité. Il permet également d’augmenter la concentration.
L’huile essentielle de Verveine citronnée pour une harmonie familiale
Son parfum bien connu, facilite l’harmonie sociale et permet de se libérer par la parole sans rester bloqué dans ses frustrations ou idées
pessimistes.

Des synergies pour…
Retrouver son enfant intérieur, créer les liens avec les enfants et leur univers
Dans un flacon de 5 ml :
ESS Mandarine (zeste) (Citrus reticulata)…………………………………….. 45 gouttes
HECT** camomille noble (Chamaemelum nobile) ………………………. 7 gouttes
HECT Lavande vraie (Lavandula angustifolia) ……………………………. 7 gouttes
HECT Bois de rose (Aniba rosaeodora)………………………………………. 15 gouttes
Compléter le flacon d’huile végétale de Noyaux d’abricot jusqu’au rétrécissement du flacon

Déposer 2 gouttes du mélange sur chaque poignet et masser brièvement poignet contre poignet puis joindre les mains en cathédrale pour couvrir le nez. Faire une longue inspiration répétée 3 fois successivement OU, déposer 4 gouttes sur le bâtonnet de l’aromastick et le porter à chaque narine pour une longue et profonde inspiration répétée 3 fois successivement.

Réduire les confrontations et sautes d’humeur
Dans un flacon de 5 ml :
HECT** Lavande vraie (Lavandula angustifolia)………………………… 40 gouttes
HECT Petit grain bigarade (Citrus aurantium) ……………………………. 15 gouttes
HECT Mandravasarotra (Cinnamosma fragrans) ………………………… 7 gouttes
ESS Orange douce (Zeste) (Citrus sinensis)………………………………… 15 gouttes
Compléter le flacon d’huile végétale de Noyaux d’abricot jusqu’au rétrécissement du flacon

A chaque tension, stress, agitation : Déposer 2 gouttes du mélange sur chaque poignet et masser brièvement poignet contre poignet puis joindre les mains en cathédrale pour couvrir le nez. Faire une longue inspiration répétée 3 fois successivement OU, déposer 4 gouttes sur le bâtonnet de l’aromastick et le porter à chaque narine pour une longue et profonde inspiration répétée 3 fois successivement.


* Par principe de précaution, opter pour la dilution de votre huile essentielle dans une huile végétale neutre comme l’amande douce pour la technique en cathédrale.
** HECT = huile essentielle chémotypée
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La fatigue est l’un des symptômes les plus désastreux des patients atteints de cancer, le taux de prévalence dépassant 50% dans les stades avancés 2-3. Malheureusement, contrairement à la douleur, l’évaluation de la fatigue est souvent négligée4. Bien que les corticostéroïdes et les psychostimulants soient utiles pour diminuer la fatigue chez ces patients, des questions persistent quant à l’efficacité et à l’innocuité à long terme5. Par ailleurs, la majorité des patients cancéreux auraient des difficultés à recevoir ces traitements à la fin de leur vie en raison de la détérioration de leurs conditions générales. L’aromathérapie et la réflexologie représentent dans ce cadre une belle alternative pour renforcer le sentiment de soutien social des patients, améliorer leur qualité de vie et leur sommeil, et réduire leur anxiété et leur douleur6-7. Afin de vérifier l’efficacité d’une intervention combinée d’aromathérapie et de réflexologie dans la gestion de la fatigue chez des personnes cancéreuses en milieu hospitalier spécialisé en soins palliatifs, l’équipe japonaise de Kohara Hiroyuki et al.1 a mené l’étude clinique d’intervention infirmière qui suit :
Expérimentation:
Les 20 patients, en fin de vie de l’unité de soins palliatifs de l’hôpital national Sanyo (Japon), ont reçu une séance de 3 minutes de bains de pieds chauds avec 2 gouttes d’HE de lavande, suivie d’une séance de réflexologie de 10 minutes avec l’huile de jojoba additionnée de 1% d’HE de lavande. La fatigue des patients a été évaluée avec un questionnaire spécifique, dite échelle ‘CFS’ (=Cancer Fatigue Scale)5 à 3 moments : avant les interventions, 1 h et 4h après. Le questionnaire porte sur 5 items et 3 dimensions (physique, affective et cognitive). Les items sont cotés sur une échelle de 0 à 5 points. Pour les études statistiques, le niveau de signification a été fixé à p ≤ 0,05.
Résultats:

Une diminution importante et significative de la fatigue générale, les scores totaux du CFS se sont nettement améliorés après ce traitement combiné; on passe de 25,6 points à 19,7 après 1h et à 18,1 après 4h du traitement (voir Fig. 1).
Les scores des sous-échelles de la fatigue physique et de la fatigue cognitive ont été réduits de manière plus significative que la fatigue affective: de 11,3 à 6,7 – de 4,5 à 2,4 et de 9,9 à 9,0 respectivement (voir Fig. 1).
Pour l’item de la fatigue affective (qui n’a pas été modifié significativement), les auteurs estiment qu’il faut prolonger le temps des interventions pour avoir des réactions sur l’état émotionnel des patients.
Aucun effet indésirable n’a été ressenti.

Conclusion:
L’intervention combinée de l’aromathérapie et de la réflexologie dans la gestion de la fatigue chez des personnes cancéreuses semble être cliniquement efficace pour soulager la fatigue physique et cognitive des patients en phase terminale. L’action dans le temps de cette intervention combinée ne peut pas être confirmé, car l’effet n’a été mesuré que sur 4 heures. Les auteurs avancent que 2 interventions par jour peuvent être plus utiles chez les patients présentant une fatigue liée au cancer. Cependant, pour confirmer l’efficacité de ce traitement combiné, des investigations supplémentaires, une augmentation de la taille de l’échantillon et des traitements randomisés sont nécessaires pour évaluer l’effet de chaque composante de ces interventions.
     
A. Zhiri

Références:
1 Kohara, H., et al. (2004). Combined modality treatment of aromatherapy, footsoak, and reflexology relieves fatigue in patients with cancer. Journal of Palliative Medi-cine, 7(6), 791-796.
2 Vainio, A., et al. (1996). Prevalence of symptoms among patients with advanced cancer: an international collaborative study. Journal of pain and symptom manage-ment, 12(1), 3-10.
3 Mock, V. (2001). Fatigue management: evidence and guidelines for practice. Cancer: Interdisciplinary International Journal of the American Cancer Society, 92(S6), 1699-1707.
4 Simon, A. (2003). Cancer et fatigue. Medecine palliative, 2(1), 14-22.
5 Bruera, E., et al. (2003). Patient-controlled methylphenidate for the management of fatigue in patients with advanced cancer: a preliminary report. Journal of Clinical Oncology, 21(23), 4439-4443.
6 Kite, S. M., et al. (1998). Development of an aromatherapy service at a cancer centre. Palliative Medicine, 12(3), 171-180.
7Stephenson, N. L., et al. (2000). The effects of foot reflexology on anxiety and pain in patients with breast and lung cancer. J Oncol Nurs Forum 2000; 27 (1): 67-72.
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Une désinfection appropriée des surfaces environnementales des hôpitaux est indispensable pour éliminer les contaminants et réduire la propagation des maladies transmissibles. En raison de la présence de plusieurs souches multi-résistantes d’espèces microbiennes pathogènes (telles que Staphylococcus aureus, Clostridium difficile, Candida sp., Acinetobacter baumannii et Pseudomonas aeruginosa), l’utilisation de stratégies classiques d’assainissement environnemental (oxygène actif, hypochlorite, ammonium quaternaire… etc.) peuvent ne pas montrer l’efficacité adéquate pour atteindre leur éradication2.
Parmi les stratégies alternatives à celles impliquant des agents assainissants conventionnels, l’utilisation des huiles essentielles (HE) représente une nouvelle solution sûre et efficace*. Le pouvoir antimicrobien des HE a été largement étudié par plusieurs recherches, qui ont établi leur activité inhibitrice contre les bactéries, champignons, moisissures et levures. Les résultats de ces études ont mis en évidence le potentiel des HE et leurs composés en tant qu’outil d’assainissement et de contrôle des pathogènes environnementaux1,3,4.
Dans la présente étude, l’équipe italienne de Fabrizio Gelmini1, évalue pour la 1ère fois l’efficacité des HE dans la lutte contre les agents microbiens infectieux directement dans un établissement de santé. Fabrizio Gelmini et al. (2016)1 ont combiné la diffusion des HE à un protocole de nettoyage standard pour réduire et contrôler la contamination microbienne dans les chambres des patients et les couloirs de la Fondation ‘Don Ambrogio Cacciamatta’, une structure résidentielle de soins de santé de 112 lits sur deux étages (environ 1060 m2).
Expérimentation:
Le mélange d’HE de Lavandula angustifolia 24%, Melaleuca cajuputii 24%, Abies sibirica 20%, Myrtus communis 20% et Pelargonium graveolens (Geranium bourbon) 12% a été diffusé dans l’environnement du service de soins de santé résidentiel, en utilisant des diffuseurs à ultrasons remplis quotidiennement avec 500 ml d’eau et 100 μl de mélange d’HE (soit 0,02% v/v). La diffusion a été actionnée pendant toute la journée et 8 h pendant la nuit, tous les jours pendant toute la durée de l’exercice. L’étude a été réalisée sur 2 étages comptant 16 chambres et accueillant 32 patients.
Au 1er étage, sans aucune modification du protocole de désinfection et de nettoyage habituel standard, les diffuseurs ultrasoniques ont été placés dans 2 chambres sur 8. Pendant la journée, les portes des chambres étaient maintenues ouvertes, permettant à la diffusion des HE d’atteindre toutes les pièces de l’étage.
Le 2ème étage a été soumis à des procédures de désinfection et de nettoyage standard uniquement (contrôle).
L’analyse microbiologique de la charge microbienne a été mesurée par des lames de contact (HycheckTM “Total Count” and “Yeast and Mold”,
Beckton Dickinson, USA), placées dans 5 points aléatoires des chambres (tables, armoires) et couloirs (mains courantes). L’échantillonnage a été
effectué tous les 30 jours pendant 5 mois (T0 = référence, T1 = 30ème jour, T2 = 60ème jour, T3 = 90ème jour, T4 = 120ème jour et T5 = 150ème jour). Pour évaluer la charge bactérienne habituelle et exclure les actions antimicrobiennes non attachés aux HE, la diffusion a été suspendue pendant les 30 premiers jours (T0) et les 30 derniers jours (T5).
Résultats:
Fig. 1
Fig. 2
– La constatation visuelle montre que le protocole de désinfectant conventionnel seul n’a pas d’effet perceptible sur la présence de colonies bactériennes (Fig. 1A). Inversement, une diminution spectaculaire de la croissance bactérienne était évidente lorsque le désinfectant conventionnel était combiné à la diffusion des HE (Fig. 1B) .
– La charge de contamination microbienne la plus élevée a été trouvée sur des surfaces de table: 100-200 colonies/cm2. On compte: 10-30 colonies/cm2 sur les armoires et 30-80 colonies/cm2 sur les mains courantes (couloir).
– On enregistre une réduction importante de la charge microbienne induite par l’exposition au mélange d’HE jusqu’au quatrième mois de traitement; >90% sur les tables et >75% sur les armoires (Fig. 2).
– En revanche, la population bactérienne sur les mains courantes des couloirs traités et témoins n’a pas montré de différence significative dans les dénombrements bactériens moyens mesurés. Cela indique que la concentration plus faible en HE dans les couloirs, en raison à la dilution dans l’air, réduit leur capacité à inhiber la croissance microbienne.
La diffusion d’HE dans les chambres a provoqué une réduction spectaculaire de la contamination microbienne et, par conséquent, une réduction des transmissions d’infection avec diminution concomitante de l’administration des médicaments: diminutions des prescriptions d’antibiotiques (70%), de mucolytiques (100%), de bronchodilatateurs (100%) et de stéroïdes (67%) et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (33%) ont été observées, sans effets indésirables sur les patients.

Aucun effet nocif dû à la diffusion du mélange d’HE n’a été signalé pendant la durée de l’étude.
Un mois après la suspension de la diffusion, les valeurs de contamination microbienne dans les chambres ont augmenté pour recouvrir celles mesurées dans les salles de contrôle, confirmant ainsi l’action antimicrobienne des HE.

Conclusion:
Cette étude démontre que la diffusion d’HE combinée à des procédures d’assainissement standard a un grand intérêt potentiel pour réduire la contamination microbienne dans des environnements hospitaliers et baisser la consommation de médicaments pharmaceutiques dans un établissement de soins de santé. Les résultats rapportés dans la présente étude soulignent l’utilité des substances volatiles bioactives des HE dans le contrôle et la réduction de la contamination hospitalière des microbes environnementaux.

A. Zhiri

*Dans la mesure où les règles de base en matière de diffusion sont respectées :

ne pas diffuser les HE dans des lieux fermés, auprès des machines et appareils qui rejettent de l’ozone et des radicaux hydroxyles dans l’air,
bien maitriser le processus de la diffusion; la durée de la diffusion, la quantité d’HE à diffuser en fonction de l’espace,
être doublement vigilant dans les crèches, écoles, hôpitaux, maisons de repos,
ventiler régulièrement pour diminuer l’exposition des HE aux polluants de l’air intérieur…


A lire également : Les règles de base de la diffusion

Références:
1 Gelmini, F., Belotti, L., Vecchi, S., Testa, C., & Beretta, G. (2016). Air dispersed essential oils combined with standard sanitization procedures for environmental microbiota control in nosocomial hospitalization rooms. Complementary therapies in medicine, 25, 113-119
2 Lang, G. & Buchbauer, G. (2012). A review on recent research results (2008–2010) on essential oils as antimicrobials and antifungals. Flavour and Fragrance J., 27(1), 13-39
3 Laird, K. et al. (2012). Reduction of surface contamination and biofilms of Enterococcus sp. and Staphylococcus aureus using a citrus-based vapour. J. of Hospital Infection, 80(1)
4 Ali, A. et al. (2015). Application of lemongrass oil in vapour phase for the effective control of anthracnose of ‘Sekaki’papaya. J. of applied microbiology, 118(6), 1456-1464
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Source:La diffusion d’HE dans des établissements de santé : une étude scientifique

Infirmière en cancérologie dans le secteur stérile depuis plus de 30 ans, Catherine Maranzana a commencé à intégrer les HE dans sa pratique depuis 2009, investissant dans un premier temps dans ses fonds propres.  La rigueur de ses protocoles, le sérieux de sa démarche et l’accueil des patients ont petit à petit su convaincre ses collègues et le corps médical, en ce compris les autres services.  Plusieurs fois primée pour son travail en aromathérapie scientifique clinique en milieu hospitalier (dont le prestigieux prix annuel de la Fondation Gattefossé en 2015), le travail de Catherine Maranzana fait l’objet d’un livre, Au Cœur des Essences, écrit par Sonia Blondeau et publié au Dauphin Blanc.

Rencontre.
Comment avez-vous commencé à utiliser les huiles essentielles ?
L’odeur dans les hôpitaux, et à plus forte raison en service de cancérologie, ne favorise pas, pour ainsi dire, une sensation de bien-être. Nous avions coutume d’utiliser du papier d’Arménie mais la diffusion d’essence de Citron s’est révélée beaucoup plus agréable, et fait l’unanimité auprès des patients. Enthousiaste, je me suis ensuite intéressée au pouvoir des HE pour apaiser les maux du quotidien comme les nausées, les petites plaies ou encore le stress avant d’étendre, au fur et à mesure les protocoles, intéressant d’autres services comme la gériatrie.
Quelle a été la réaction du personnel de l’hôpital ?
Mes collègues ont témoigné beaucoup d’intérêt pour mes démarches, jusqu’à se former eux-mêmes aux huiles essentielles. 30 services utilisent aujourd’hui l’aromathérapie. Les médecins aussi témoignent de plus en plus d’intérêt, intégrant ces protocoles qui permettent d’humaniser les soins en apportant de la nature donc de la vie dans les chambres. L’aromathérapie est également très bien accueillie par les patients qui voient son arrivée comme une bouffée d’oxygène face à la sensation de saturation des médicaments et comme une libération en cas d’impasse thérapeutique.
Quel est votre usage de prédilection ?
L’application cutanée représente 80% de notre usage des huiles essentielles parce qu’il procure le triple bénéfice de détendre par le geste, de soulager par les principes actifs et d’agir sur l’émotionnel grâce à l’odeur. Les neuroradiologues observent d’ailleurs une nette amélioration des clichés pris sur des patients dont le stress s’est vu diminuer grâce aux HE. Les psychiatres, quant à eux,  affectionnent plutôt l’aspect olfactif des HE qui permet de cibler certains symptômes malgré la diversité des patients et des histoires.
Quelles sont vos huiles fétiches ?
L’HE de Lavande bien sûr, associée à l’Essence d’Orange et à l’HE de Camomille Noble qui constituent un mélange sûr aux vertus anti-stress et bien-être avérées, d’une grande utilité dans tous les services confondus. Nous utilisons également l’Essence de Citron, et les HE de Gingembre et de Menthe Poivrée pour la digestion, ainsi que l’HE de Laurier Noble pour contrer la douleur et d’Hélichryse italienne contre les hématomes. L’HE de Petit grain Bigarade est particulièrement prisée par les Seniors qui en apprécient l’odeur. Pourtant, on évitera d’utiliser une HE seule pour éviter l’association de son odeur avec le milieu hospitalier et par conséquent le marquage olfactif négatif de l’HE dans l’esprit des patients.
Quelles sont les limites à vos pratiques ?
De nombreuses personnes utilisent déjà la phytothérapie sans en parler à leur médecin, ce qui peut être problématique. La démonstration d’ouverture du corps médical en la matière permet de délier les langues et d’éviter ces dérives. Aujourd’hui, 80% des personnes qui utilisent l’aromathérapie à l’hôpital continuent chez eux. Une belle avancée qui a ses limites : Catherine Maranzana n’est pas partisane de la vulgarisation à outrance qui peut avoir ses dérives et préférera les produits prêts à l’emploi pour le grand public, si tant est que la marque fournisse des assurances sur la qualité de ses produits.

 
Au Cœur des Essences.
Lorsque les huiles essentielles s’invitent en milieu hospitalier,
Sonia Blondeau, éd Le Dauphin Blanc, 2018
 
 
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Source:La reconnaissance des huiles essentielles en milieu hospitalier