Césariennes : la mise en garde de l’OMS

Vers une “culture de la césarienne” ?
Un nombre croissant de femmes dans le monde optent pour une césarienne programmée sans indication médicale. De nombreux facteurs ont contribué cette évolution :

Amélioration des techniques chirurgicales et anesthésiques
Réduction du risque de complications postopératoires à court terme
Modification de la perception des prestataires de soins et des patientes sur l’innocuité de la procédure

En 1985, le taux de césariennes se situait entre 10 et 15 % des grossesses. Cette pratique s’est depuis beaucoup développée partout dans le monde selon les derniers chiffres disponibles datant de 2008 :

23 % en Europe
35,6 % sur le continent américain. La césarienne est l’intervention chirurgicale majeure la plus fréquente aux États-Unis. Son taux est passé d’environ 5 % en 1970 à 24 % en 2001.
24,1 % dans la région du Pacifique Ouest
L’Afrique et l’Asie du Sud-Est conservent des taux de césariennes relativement faibles : respectivement 3,8 % et 8,8 %.

Selon le Docteur Marleen Temmerman, directrice du département Santé et recherche génésique à l’OMS, certains pays développent une vraie culture de la césarienne. C’est par exemple le cas au Brésil, pays qui concentre le plus fort de taux de césariennes, où 1 bébé sur 2 voit le jour par ce biais. L’OMS va même jusqu’à parler d’épidémie de césariennes.

La pratique des césariennes en France
La France se situe dans la moyenne avec un taux de césarienne de 21 % selon le Ministère de la Santé, les derniers chiffres disponibles datant de 2010. Parmi tous les accouchements, 7 % sont réalisés par des césariennes programmées. Selon l’INSERM, 28 % des césariennes pratiquées en France pourraient être évitées.
Les accouchements par voie basse spontanée ont légèrement diminué alors que les accouchements par voie basse opératoires et les césariennes ont augmenté. Cette tendance stable indique une attitude générale de contrôle pour limiter les césariennes non justifiées, en particulier pour les effets secondaires associés à cet acte.
De réels risques évitables
Les césariennes peuvent entraîner des complications majeures (handicaps, décès…), notamment dans les lieux ne disposant pas des infrastructures et / ou capacités nécessaires pour garantir la sécurité chirurgicale et le traitement des complications. Dans certains cas, la césarienne est justifiée en cas de grossesses à risques . Par exemple, les grossesses gémellaires engendrent une planification très fréquente de l’accouchement. En moyenne 54,8 % des jumeaux contre 19,9 % des enfants uniques naissent par césariennes en France.
Les résultats de l’Enquête mondiale de l’OMS sur la surveillance de la santé maternelle et périnatale montrent que l’augmentation du nombre de césariennes est associée à un risque plus élevé de complications infectieuses pour la mère comme l’enfant. Dans une récente déclaration, l’Organisation mondiale de la santé recommande que les césariennes ne soient effectuées seulement lorsqu’elles sont médicalement nécessaires.
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Sources :

http://apps.who.int/rhl/pregnancy_childbirth/childbirth/caesarean/CD004663_abalose_com/fr/
http://www.hal.inserm.fr/docs/00/11/56/75/DOC/BEH_v2.DOC

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