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Crise de la vache folle, lait frelaté en Chine, lasagnes à la viande de cheval… Au cours de la dernière décennie, tous les continents ont connu de graves flambées de maladies d’origine alimentaire, souvent amplifiées par un commerce mondialisé.
Qu’est-ce que la sécurité alimentaire ?
La Conférence Mondiale de l’Alimentation tenue à Rome en 1996 a permis de donner une définition claire de cette notion : “La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.” Depuis 2000, une résolution de l’OMS reconnaît que la sécurité alimentaire est un aspect essentiel de la santé publique. La sécurité sanitaire des aliments a été choisie comme thème pour la journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril dernier.
De la production à la consommation, la sécurité alimentaire englobe toutes les mesures destinées à proposer des aliments aussi sûrs que possible. Cela repose sur quatre piliers :

Accès
Disponibilité
Qualité de l’alimentation
Régularité

Une demande alimentaire croissante
Le nombre d’acheteurs ou de consommateurs d’aliments préparées dans des lieux publics a explosé. Différents facteurs permettent de l’expliquer : augmentation de la population mondiale, industrialisation de l’agriculture, changement climatique et urbanisation en font partie. La chaîne alimentaire devient de plus en plus longue et complexe.
Maladies d’origine alimentaire
De la diarrhée à certains cancers, il existe plus de 200 maladies d’origine alimentaire. Elles sont généralement infectieuses ou toxiques par nature et provoquées par des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques qui pénètrent dans l’organisme par le biais d’aliments ou d’eau contaminée.
Les maladies à transmission hydriques seraient à l’origine de 2 millions de décès par an. Les sujets les plus vulnérables sont les enfants, les femmes enceintes, les malades chroniques et les personnes âgées. Dans le même temps, elles entravent le développement socio-économique de certaines régions en portant préjudice aux économies nationales, au tourisme et au commerce.

Quels agents pathogènes ?
Bactéries
Salmonellose, listeria et Escherichia coli sont les bactéries d’origine alimentaire les plus courantes. Suite à une infection, les symptômes sont les suivants : fièvre, maux de tête, nausées, diarrhées et douleurs abdominales. Elles s’accompagnent de conséquences graves voire mortelles. Les antimicrobiens, comme les antibiotiques, servent à soigner ces infections. Cependant, la résistance antimicrobienne rend certains traitements inefficaces.
Produits chimiques
Les toxines d’origine naturelle, présentes dans certains aliments de base comme les céréales, peuvent perturber le système immunitaire suite à une exposition à long terme, voire provoquer un cancer. Dans le même temps, les polluants organiques persistants s’accumulent dans l’environnement et le corps. Plomb, mercure ou cadmium sont des métaux lourds qui provoquent des lésions neurologiques ou rénales. Ils pénètrent dans l’alimentation via la pollution de l’eau, de l’air et du sol.
Une priorité de santé publique
La sécurité alimentaire constitue un défi de taille et une priorité de santé publique dans la mesure où des incidents locaux peuvent rapidement aboutir à des urgences internationales liées à la vitesse de distribution des produits. L’Organisation mondiale de la Santé collabore étroitement avec la FAO pour garantir la sécurité sanitaire des aliments de la production à la consommation.
Organe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale a été créé en 1974 pour oeuvrer collectivement à une meilleure nutrition pour tous; il intervient sur des crises à court terme et des questions structurelles à long terme.
Consultez l’ensemble des articles du blog Infos Santé relatifs à la nutrition
Sources :

http://www.emro.who.int/fr/nutrition/food-security/
http://www.fao.org/wfs/index_fr.htm

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Source:Sécurité alimentaire : au coeur des préoccupations internationales

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Marylin Monroe, Napoléon Bonaparte, Virginia Woolf… Toutes ces personnalités étaient supposément atteintes du trouble bipolaire, une pathologie qui reste à ce jour toujours mal connue. Pour y voir plus clair, Infos Santé fait le point sur cette maladie.
Qu’est ce que le trouble bipolaire ?
L’Organisation mondiale de la santé donne la définition suivante du trouble bipolaire : un type de dépression qui se caractérise par des épisodes maniaco-dépressifs entrecoupés de périodes d’humeur normale.
Quels symptômes ?
Les premiers symptômes se manifestent à 15 ans environ, ce qui complexifie la pose d’un diagnostic, les variations d’humeur étant considérées normales à l’adolescence.
Les épisodes maniaques correspondent à une période où l’humeur est élevée, irritable, à une hyperactivité, un important débit de paroles, une estime de soi exagérée et une diminution des besoins de sommeil. Les phases dépressives sont, elles, caractérisées par un sentiment d’abattement, une fatigue importante et des troubles du sommeil et de l’appétit.  Les intervalles entre les phases sont plus ou moins longs. Cette pathologie chronique débute chez l’adulte jeune.
Le trouble bipolaire est l’une des pathologies psychiatriques les plus sévères et conduit fréquemment à des tentatives de suicide. Le risque suicidaire est 15 fois plus élevé que dans la population générale.   

Dès le premier épisode, le trouble bipolaire doit être considéré comme une maladie potentiellement récurrente car il est caractérisé par la présence de rechutes chez plus de 90 % des patients. Trois facteurs favorisent l’apparition de la pathologie : vulnérabilité génétique, hypersensibilité et existence d’évènements graves.
Selon la Haute Autorité de Santé, les troubles bipolaires concerneraient 2,4 % de la population mondiale. En France, on estime qu’entre 1 % et 2,5 % de la population générale est touchée. L’organisme précise que ces données seraient très largement sous-évaluées. Les hommes sont autant concernés que les femmes sans distinction de classe sociale ni de lieu de résidence.
Quelle différence avec la schizophrénie ?
Pour le grand public, les deux maladies sont proches et ont tendance à se confondre. La bipolarité fait partie des troubles de l’humeur : l’organisation psychique de la personne, son raisonnement entre les épisodes est quasi normal et le fonctionnement ne pose pas de souci s’il y a une bonne prise en charge. Dans le cas de la schizophrénie, un handicap persiste entre les épisodes.
Diagnostic : du progrès à faire
Les troubles bipolaires ont été classés parmi les dix pathologies les plus invalidantes selon l’OMS.
Pour autant, cette pathologie est largement sous diagnostiquée. Le taux d’erreur de diagnostic est estimé entre 30 et 69 % en Europe et aux États-Unis. Les symptômes peuvent être prendre différentes formes et être confondus avec ceux de la dépression classique lorsque le patient est dans une phase dépressive.
Il peut s’écouler entre 8 et 10 ans entre le premier épisode majeur et un diagnostic correct associé à la prescription d’un régulateur d’humeur. Ces retards peuvent avoir des conséquences sévères sur le plan sanitaire et socio-économique.
Mieux connaître et gérer la maladie
La journée mondiale des troubles bipolaires s’est tenue pour la première fois en France le 30 mars. Elle fait suite au World Bipolar Day lancé à 2014 à l’international. Cette initiative a pour but de faire connaître les troubles bipolaires auprès du grand public et d’informer les malades et les proches pour aider à mieux comprendre et gérer le trouble bipolaire. Un cycle de conférences consacrées à cette pathologie se sont déroulées sous l’impulsion de l’association Argos 2001.

Retrouvez l’ensemble de nos articles dédiés à la psychologie.
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Vers une “culture de la césarienne” ?
Un nombre croissant de femmes dans le monde optent pour une césarienne programmée sans indication médicale. De nombreux facteurs ont contribué cette évolution :

Amélioration des techniques chirurgicales et anesthésiques
Réduction du risque de complications postopératoires à court terme
Modification de la perception des prestataires de soins et des patientes sur l’innocuité de la procédure

En 1985, le taux de césariennes se situait entre 10 et 15 % des grossesses. Cette pratique s’est depuis beaucoup développée partout dans le monde selon les derniers chiffres disponibles datant de 2008 :

23 % en Europe
35,6 % sur le continent américain. La césarienne est l’intervention chirurgicale majeure la plus fréquente aux États-Unis. Son taux est passé d’environ 5 % en 1970 à 24 % en 2001.
24,1 % dans la région du Pacifique Ouest
L’Afrique et l’Asie du Sud-Est conservent des taux de césariennes relativement faibles : respectivement 3,8 % et 8,8 %.

Selon le Docteur Marleen Temmerman, directrice du département Santé et recherche génésique à l’OMS, certains pays développent une vraie culture de la césarienne. C’est par exemple le cas au Brésil, pays qui concentre le plus fort de taux de césariennes, où 1 bébé sur 2 voit le jour par ce biais. L’OMS va même jusqu’à parler d’épidémie de césariennes.

La pratique des césariennes en France
La France se situe dans la moyenne avec un taux de césarienne de 21 % selon le Ministère de la Santé, les derniers chiffres disponibles datant de 2010. Parmi tous les accouchements, 7 % sont réalisés par des césariennes programmées. Selon l’INSERM, 28 % des césariennes pratiquées en France pourraient être évitées.
Les accouchements par voie basse spontanée ont légèrement diminué alors que les accouchements par voie basse opératoires et les césariennes ont augmenté. Cette tendance stable indique une attitude générale de contrôle pour limiter les césariennes non justifiées, en particulier pour les effets secondaires associés à cet acte.
De réels risques évitables
Les césariennes peuvent entraîner des complications majeures (handicaps, décès…), notamment dans les lieux ne disposant pas des infrastructures et / ou capacités nécessaires pour garantir la sécurité chirurgicale et le traitement des complications. Dans certains cas, la césarienne est justifiée en cas de grossesses à risques . Par exemple, les grossesses gémellaires engendrent une planification très fréquente de l’accouchement. En moyenne 54,8 % des jumeaux contre 19,9 % des enfants uniques naissent par césariennes en France.
Les résultats de l’Enquête mondiale de l’OMS sur la surveillance de la santé maternelle et périnatale montrent que l’augmentation du nombre de césariennes est associée à un risque plus élevé de complications infectieuses pour la mère comme l’enfant. Dans une récente déclaration, l’Organisation mondiale de la santé recommande que les césariennes ne soient effectuées seulement lorsqu’elles sont médicalement nécessaires.
Pour retrouver tous nos articles relatifs à la grossesse, rendez-vous sur http://infossante-blog.com/grossesse/
Sources :

http://apps.who.int/rhl/pregnancy_childbirth/childbirth/caesarean/CD004663_abalose_com/fr/
http://www.hal.inserm.fr/docs/00/11/56/75/DOC/BEH_v2.DOC

Cliquer pour accéder à Les_naissances_en_2010_et_leur_evolution_depuis_2003.pdf

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Source:Césariennes : la mise en garde de l’OMS

L’aliment idéal des nourrissons ?
Le lait maternel est le premier aliment naturel pour les nourrissons, il fournit toutes les calories et les nutriments dont l’enfant a besoin pendant les premiers mois de sa vie. Le lait apporte les nutriments nécessaires à son développement et contient des anticorps qui le protègent des maladies courantes comme les diarrhées et la pneumonie, premières causes de mortalité infantile dans le monde. De plus, il représente des avantages pour les mères puisqu’un allaitement exclusif entraîne l’arrêt des règles et favorise de fait le contrôle des naissances. Il atténue également  le risque de cancer du sein et de l’ovaire et permet de lutter contre l’obésité.
L’INSERM a publié en janvier 2013 une étude sur l’impact de l’allaitement sur le développement psychomoteur des jeunes enfants. En se basant sur les cas de 2000 femmes enceintes suivies de leur grossesse jusqu’au trois ans de l’enfant, les chercheurs ont conclu que les enfants allaités semblaient avoir un meilleur développement cognitif global à l’âge de trois ans. L’hypothèse biologique est la plus probable, le lait maternel étant très riche en acides gras essentiels, oméga 3 et oméga 6 qui jouent un rôle dans le développement cérébral.

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